jeudi, décembre 22, 2005
Emeutes en France
Avez-vous visité une banlieue française ?!! et une banlieue parisienne (à part Versailles) ?!! Moi oui, et ma surprise fût telle que j’avais pas de mots pr exprimer ma déception. On se retrouve au milieu d’une très grande ville servie que par les RER ; Une architecture qu’on se croirerait au milieu d’Alcatraz, des blocs d’immeubles regroupés autour d’un square (si l’on existe un), des usines polluant un ciel souvent gris et des grandes surfaces (où le prix du mètre carré est nettement moins cher)
Pr ce qui est de la population, certes on retrouve pr l’essentiel les habitants d’origine africaine, musulmans (80%) qui se sont construits une identité, une image que l’on connaît et qui est à débattre. Mais il y’a également, des français, venus souvent de la province pour fuir le chômage et qui ne peuvent payer un loyer de (+/- 800 euros pr un studio au centre de Paris)
Est-ce la faute de l’Etat, ou des citoyens « africains » d’en être arrivé là ?!! A mon avis, les responsabilités sont partagées : Le gouvernement Mitterand en adoptant la loi du regroupement familial, n’a pas pris en considération le choc cultuel que ça pouvait provoquer et par conséquent n‘a pas engagé les moyens d’accompagnement. Les parents « première génération » sont pour la plupart analphabètes, avec des ressources limitées et ayant à charge plusieurs enfants ds un milieu où le phénomène de consommation est très accaparant.
Si l’on avait encadré ces jeunes depuis leur très jeune âge scolairement parlant, si l’on avait sensibilisé leurs parents dès leur arrivée aux valeurs de la république avec un langage adapté, si l’on avait pas eu ce regard (de qq’uns) de mépris pour une autre « race » qui -pour certains- n’était qu’un facteur de production. Les choses auraient pu être différentes ?...
Du côté de ces « immigrés », la plupart sont restés bornés sur leur culture, qui ne me pose d’ailleurs aucune problème, mais qui ont essayé de l’imposer, de l’appliquer d’une façon relativement « rigide » sans tenir compte du contexte et d’une nécessité d’être plus flexible. Faut pas oublié qu’au départ, la langue était l’un des facteurs qui a bloqué l’intégration et la communication (Encore de nos jours ds certains quartiers le français peut ne pas être pratiqué). En plus, le sentiment de quelques uns d’être sous estimés, exclus a pu se traduire par des actions malhonnêtes et des divulgations style « De toute façon, on est pas chez nous, faut en profiter… »
Entre le besoin de vouloir garder une identité inculquée par la famille, des difficultés scolaires, la sourde oreille du gouvernement et un contexte économique et social de plus en plus restreint le cri de désespérance a sonné.
L’Etat français en était au courant, mais pourquoi ce silence ? Si vous vous baladez à Barbès (à 200 mètres su sacré cœur « montmarte »), vous allez vous croire dans un quartier populaire arabe où la contre bande bat son plein et où les CRS contemplent sans agir. Là encore les CRS jettent un coup d’œil ds certaines banlieues, les habitants sont livrés à eux-même.
Qd vous en parlez à des français « de souche », ils vous donnent l’exemple des polonais, des italiens et des immigrés de l’Est qui après avoir subit également des actions de xénophobie se sont intégrés. Serait-il parce que ce sont des catholiques ?
Ce que je sais c’est que pour un français avouer qu’il est raciste ouvertement est mal vu même s’il le pense réellement. A cela s’ajoute les idées de la pureté raciale et culturelle (gauloise à la base) pour avoir une société inclusive et démocratique. Ils vous rétorquent en plus, nous, au mois on est un pays laïc à l’encontre des pays musulmans (en donnant l'exemple de l'Arabie Saoudite; y'at-il une mosquée au Vatican?!!!)
Le résultat en est qu’ajrd, on se retrouve, humilié par des propos de Sarkozy (que je n’ai jamais aimé, la diplomatie n’est pas son point fort ), par des actions de terrorisme dont les adeptes sont souvent issus de ces quartiers, par une population africaine en prison (60% des emprisonnés), par un rejet verbal de la part des français dont 24% sont de l’avis de Le Pen.
Et qui va sauver cette image des africains, leur rendre leur dignité et leur statut ?!! Le Pen, certainement pas, mm les «Français » en souffriraient de sa politique extrémiste. Sarkozy, je ne le pense pas, il peut être un bon président si seulement il savait mieux dialoguer et donner la priorité à l’humanité plus qu’aux moyens matériaux. De villepin, je ne peux pas me prononcer, je le trouve moue, et pourtant il a du potentiel, c’est un grand diplomate né au Maroc. La gauche n’en parlant même pas, encore d’autres immigrés sans avoir résolu les problèmes ? Et comment vont-il s’y prendre pr les résoudre, aucune vision claire n’est affirmée le jour d’ajrd.
Les africains qui ont réussi "l'intégration", peut être, mais saviez vous que Debouzz et le rappeur (je dirais son nom qd je me souvienderai) sont manipulés par des idiologues gauchistes, c’est d’ailleurs peut être la raison qu’on les a pas entendu lors de la période des emeutes.
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2 commentaires:
Bonjour,
Je trouve votre billet très pragmatique. En effet vous analysez avec une grande acuité la situation sans verser dans la démagogie. J’ai essayé de donner quelques idées concernant ce sujet sur mon blog. Dans le cas où cela vous intéresserait, voici l’adresse : http://charliedelta.tooblog.fr/.
Là encore, tu peux jeter un coup d'oeil à cette page si ça t'intéresse:
http://www.zmagri.ma/index.php/2006/09/21/12-du-concept-dintegration-ou-comment-je-suis-devenu-un-etranger
Quand à Pierre: lis celui là... regroupement familial ou pas, on vit à l'époque de l'immigration! :
http://www.zmagri.ma/index.php/2006/09/20/6-appartenances-multiples-de-lutopie-sarkoziste
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